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Le retrait US du PGAC offrirait une lueur d'espoir sur la reprise économique iranienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le retrait US du PGAC offrirait une lueur d'espoir sur la reprise économique iranienne. (Illustration)

Les nouvelles menaces de sanctions de Donald Trump ouvrent une période d’incertitude pour l’économie iranienne, mais celle-ci pourrait rebondir à l’avenir, estimaient samedi diplomates et experts.
Vendredi, le président américain a annoncé qu’il acceptait une « dernière fois » de maintenir la suspension des sanctions contre l’Iran liées au nucléaire, à moins que les Européens n’acceptent d’œuvrer avec Washington pour réviser l’accord nucléaire.

« Personne ne sait clairement ce qui se passe. Trump a introduit tellement d’incertitudes », a déclaré à l’AFP un diplomate européen en charge des affaires commerciales basé à Téhéran. 

« Ce n’est pas forcément négatif. Les choses pourraient en fait s’améliorer si Trump se retire de l’accord. Les Européens pourraient alors rester dans l’accord et apporter les protections nécessaires aux industriels contre les sanctions américaines », affirme-t-il sous couvert de l’anonymat.

Les Européens ont, quant à eux, réitéré vendredi leur attachement à cet accord.

À première vue, la position au vitriol de M. Trump semble désastreuse pour l’accord nucléaire, et les sanctions américaines en place rendent frileuses plusieurs sociétés occidentales. Malgré l’incertitude, les diplomates et experts gardent espoir. Des accords ont été patiemment conclus notamment dans les industries d’équipements, les parcs solaires ou les fermes laitières ces deux dernières années en Iran.

« Beaucoup de sociétés se sont tellement investies qu’elles ne peuvent plus faire machine arrière. Elles trouveront un moyen de continuer à travailler en Iran quoi que fasse Trump », affirme un autre diplomate européen.

Total contribue dans le développement du champ gazier géant de
South Pars. (Photo d'illustration)

De grandes sociétés, particulièrement françaises, préfèrent elles ne rien cacher. Le groupe français Total, à la tête d’un consortium avec la société chinoise CNPC, a signé un accord de 5 milliards de dollars pour le développement d’un champ gazier en Iran. Les groupes automobiles français Peugeot et Renault ont conclu des accords pour relancer leur production en Iran.

L’Italie a annoncé un accord avec des banques iraniennes pour l’ouverture d’une ligne de crédit de cinq milliards d’euros pour des projets de développement juste avant la décision de Donald Trump.

« Le fossé entre l’Europe et les États-Unis ne cesse de grandir. Cela fait plus d’un an que Trump essaie de saper l’accord nucléaire, mais il n’a pas réussi », dit Farid Dehdilani, conseiller pour les affaires internationales à l’Organisation iranienne de la privatisation.

Avec Romandie
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV